Axe n°3

L’intégration des externalités sociales et environnementales, voire éthiques dans la mesure du développement de l’économie wallonne, appréhendée aux niveaux macro et micro-économiques, par l’action publique et l’initiative privée, constitue le socle de cet axe stratégique. Il appelle à revoir fondamentalement les principes et indicateurs de performance de l’ensemble des composantes de la société au moment où le monde connaît des transitions essentielles : sociales, climatiques, énergétiques, environnementales, technologiques. Il s’agira de réaliser diverses transformations de ces enjeux sociaux et environnementaux en actions stratégiques porteuses de valeur :

GE4. La mise en place d'une nouvelle alliance Économie-Environnement autour de la décarbonisation et en inscrivant ces objectifs dans la volonté européenne de devenir le premier continent durable (GreenDeal).

A1. L'adhésion des entreprises à un modèle de vie et d'alimentation plus durable et plus naturel, fondé sur une nouvelle éthique, une nouvelle rationalité, une nouvelle conscience / confiance.

A5. L'expression d'une nouvelle rationalité porteuse de sens autour de l'alimentation, exigeant une information rigoureuse et transparente et prenant en compte les externalités liées à la production et à la consommation des aliments.

EX2. La valorisation des entreprises non uniquement sur base de valeurs financières, mais aussi sur la base de valeurs environnementales dûment évaluées (innovation responsable).

EX4. L'application progressive et en harmonie des normes environnementales par l'ensemble des acteurs du développement en conciliant compétitivité et durabilité.

EX5. L'adoption par les entreprises du GreenDeal, Pacte vert pour l'Europe du 11 décembre 2019 qui définit la marche à suivre pour faire de l'Europe le premier continent climatiquement neutre d'ici à 2050, tout en stimulant l'économie, en améliorant la santé et la qualité de vie des citoyens, en préservant la nature et en ne laissant personne de côté.

EX6. Le passage de l’évolution du principe des shareholders value vers la prégnance des stakeholders values, qui repose sur le recensement d’expériences de terrain en valorisant les actions qui vont dans le bon sens.

G4. L'évolution favorable et constructive des dialogues et rapports entre les syndicats et les entreprises, acteurs dans le même bateau de la Wallonie... ainsi qu'une meilleure inclusion des travailleurs dans les stratégies des entreprises.

G6. La recherche d'un équilibre entre le droit du marché, le développement durable et le droit au bonheur. Ce dernier fait référence à la capacité donnée à ses parties prenantes d’exprimer et d’inclure son bonheur.

NM5. La redéfinition de l'entreprise et de sa finalité comme la création d’un progrès économique et sociétal de manière durable et globalement responsable (Philippe de Woot).

G2. Le dépassement de la culture de confrontation entre le public et le privé au profit du partenariat, ainsi que de la convergence des cultures de bien commun et des pratiques de performance et d'efficience.

G3. La réconciliation des citoyennes et citoyens wallons avec le monde de l'entreprise, l'idée de profit et de croissance durable, c'est-à-dire notamment créant des excédents sur le plan économique (Brundtland).

G5. La création d'une nouvelle assemblée dont la mission serait d’accélérer la transition vers un mode de vie équitable par rapport aux générations futures et aux pays du Sud et soutenable par rapport aux ressources disponibles, permettant aux élus, aux forces économiques et sociales, à la communauté scientifique, au monde associatif et à des citoyens issus du grand public de se rencontrer, de s’écouter, d‘échanger et ainsi d’apprendre à gérer ensemble la complexité. Cette assemblée pourrait constituer une deuxième chambre au Parlement wallon à laquelle s’adosserait un Forum pour la transition au Sénat (Michel Cordier).