Redéployer l’action publique, les services collectifs et leurs dimensions territoriales en optimisant une gouvernance partenariale

La transformation du secteur public et de ses structures, qui prend en compte les aspects des nouveaux modèles d’organisation et des nouvelles technologies notamment numériques, se situe au cœur de ce deuxième axe stratégique.

Ces évolutions, stimulées de façon volontariste et radicale par les décideurs du secteur public, contribueront à optimiser une gouvernance durable intelligente pour plus d’efficacité, de complétude, de cohérence, d’efficience, au service de l’ensemble des parties prenantes et des bénéficiaires.

Des mesures structurantes motrices pourront se traduire à différents niveaux :

  • Généraliser une approche budgétaire « budget base zéro » sans tabou ;
  • Défragmenter et reconstruire les structures pour plus de rationalisation ;
  • Définir précisément les fonctions régaliennes de l’État et laisser la main au secteur privé pour les autres fonctions en vue de stimuler une économie wallonne qui crée des excédents.

Exemples d'action

  • - Renforcement d’une administration régionale recentrée sur ses métiers, réintégrant les métiers de certaines UAP, déléguant davantage l’opérationnel au secteur privé et ayant la capacité d’engager du personnel de haut niveau et l’agilité de fonctionnement d’une agence.
  • - Révision, rationalisation et simplification du paysage institutionnel où les compétences sont distribuées avec efficience entre des niveaux de pouvoir : quelles institutions préserver ou supprimer ? Quelles compétences à quel niveau ? Recentrage de l’autorité publique sur son rôle régalien et établissement de blocs cohérents de compétences au bon niveau de pouvoir ainsi que par ministre au sein des gouvernements, sans les modifier d’une législature à l’autre et en évitant les cases vides dans les cadres des structures publiques.
  • - Stratégie d’anticipation des impacts de la numérisation de la société, et dès lors, de l’autorité publique en pensant dès aujourd’hui à la rationalisation du patrimoine immobilier public ; cette numérisation devrait en effet notamment permettre de réduire les effets territoriaux et infrastructurels du sous-régionalisme d’aujourd’hui.
  • - Réflexion à mener sur l’évolution du modèle de gouvernance démocratique : Parlement, CESEW, institutions au sens large.

Éléments stratégiques issus des navettes et qui devront être transformés en actions concrètes

TER6. La densification du territoire et la réduction de l'étalement urbain, deux objectifs qui nécessitent de rendre les villes plus attrayantes et plus vertes pour devenir des endroits où l’on veut vivre et travailler, évolutions qui s’accompagnent le plus souvent de l’augmentation du prix de l’immobilier.

D1. Une meilleure gestion du vieillissement en agissant, au-delà des effets de la loi du 10 août 2015, sur l'âge réel des départs à la retraite, tant au niveau des pouvoirs publics (exceptions) que des entreprises (motivation et sens).

A3. La création d'un ministère transversal de l'Alimentation durable, connecté ou intégrant le département wallon de l'Agriculture, compétent pour toutes les matières qui ne relèvent pas de l'Europe et porteur d'une logique de coconstruction des politiques régionales avec les acteurs.

A4. Une coordination accrue entre les acteurs et les structures régionales dans le secteur de l'alimentation ainsi que du contrôle et de la sécurité sanitaires, afin de construire une vision et une stratégie commune plus efficiente, plus juste et plus durable (bien-être animal, alimentation respectueuse et saine, etc.).

NM1. La reconnaissance et la mise en action de la plus-value que constitue une coopération entre les entreprises, l'État et les citoyens pour la coconstruction de politiques collectives durables.

TER1. Une nouvelle stratégie d'implantation des entreprises sur le territoire, plus flexible et davantage en adéquation avec les autres besoins (logement, environnement, éoliennes, attractivité de la proximité des gares).

TER2. Une trajectoire d'implication des territoires et de mise en œuvre d'un véritable partenariat entre la Région et les territoires pour coconstruire une intelligence et une politique régionale collectives.

EX7. L'élaboration d'une véritable trajectoire d’alliance et de dialogue, se traduisant par l’adoption d’un plan faîtier fédérant l’ensemble des politiques environnementales sectorielles et s’intégrant, en tant que pilier environnemental, dans une véritable Stratégie régionale de développement durable (SRDD).

F1. L'équilibrage du ratio entre les dépenses publiques wallonnes (70% du PIB régional) et la création de valeur par l'activité économique (diminution des dépenses et/ou accroissement de l'activité).

F5. Une meilleure attention des pouvoirs communaux à l'attractivité de leur commune au profit des entreprises plutôt (ou au même titre) que des résidents (IPP).

S3. Un financement des soins de santé qui s’appuie sur une éthique de responsabilité individuelle face à la société, donnant la priorité à la prévention, dans un dialogue constant et concerté entre le public et le privé.

M3. La fin de la diabolisation de l'entreprise en Wallonie par une meilleure pédagogie orientée vers les pouvoirs publics (locaux et régionaux), l'enseignement - du primaire au supérieur -, ainsi que des efforts d'ouverture et de transparence des entreprises.

M4. L'émancipation du monde des entreprises des aides et subsides divers provenant des pouvoirs publics comme mécanismes de dépendance à l'égard du politique et de consommation des marges stratégiques de la Wallonie, pour répondre aux enjeux collectifs, y compris ceux de l'entrepreneuriat (recherche, attractivité, qualité de la main-d'œuvre, etc.).

N6. Un meilleur lien entre l'aménagement du territoire et les politiques du numérique afin de faire bénéficier toutes les zones, y compris rurales des technologies de couverture de pointe (aujourd'hui la 5 G, demain...).

Axes stratégiques

Comment assurer à long terme le redressement et la prospérité de la Wallonie en s'inscrivant dans les grands défis sociétaux présents et futurs ?

Axe n°1

Miser sur l’éducation et la formation tout au long de la vie pour répondre aux aspirations individuelles et aux évolutions sociétales

Miser sur l’éducation et la formation tout au long de la vie pour répondre aux aspirations individuelles et aux évolutions sociétales En savoir plus
Axe n°3

Redéfinir les objectifs et les mesures de performance de l’économie et des entreprises wallonnes pour y intégrer les enjeux sociaux et environnementaux

Redéfinir les objectifs et les mesures de performance de l’économie et des entreprises wallonnes pour y intégrer les enjeux sociaux et environnementaux En savoir plus
Axe n°4

Atteindre des masses critiques européennes dans la R&D et sa valorisation industrielle pour mieux les articuler aux marchés mondiaux

Atteindre des masses critiques européennes dans la R&D et sa valorisation industrielle pour mieux les articuler aux marchés mondiaux En savoir plus
Axe n°5

Anticiper les mutations de l’environnement sociétal pour que les chaînes de valeurs s’adaptent par une plus grande proactivité des entreprises

Anticiper les mutations de l’environnement sociétal pour que les chaînes de valeurs s’adaptent par une plus grande proactivité des entreprises En savoir plus