Axe n°1

L’ambition majeure de cet axe stratégique consiste à miser sur le renforcement du capital humain tout au long de la vie, en phase avec les aspirations des citoyennes et citoyens ainsi qu'avec les réalités sociales, économiques et environnementales d’une Wallonie ouverte sur le monde et attentive aux mutations en cours et à venir. Il sera articulé autour de plusieurs mesures structurantes portant sur l’éducation des jeunes, le renforcement du rôle social des enseignants ainsi que la formation de l’ensemble des publics engagés dans la vie professionnelle :

- optimiser l’articulation entre l’enseignement qualifiant (Communauté française) et la formation professionnelle (Région wallonne) ;

- réformer la formation initiale des enseignants en s’inspirant des meilleures pratiques internationales ;

- travailler sur une meilleure orientation des jeunes conforme à la fois à leurs aspirations et aux besoins sociétaux ;

- renforcer la formation critique et les approches problem solving dans les universités;

- multiplier les dispositifs permettant l’apprentissage tout au long de la vie.

La mise en œuvre de ces actions s’appuiera sur un véritable copilotage et un financement adapté, prenant appui sur des partenariats entre le public et le privé rassemblant les acteurs de l’enseignement et de la formation et les entreprises dans l’objectif de construire une force de travail dotée de la volonté d’innover et de s’inscrire dans la vision partagée d’une Wallonie socialement et économiquement autonome.

S2. Une création de valeur stimulée par la décentralisation des soins à domicile et la domotique spécifique résultant du vieillissement ainsi qu'à la pénurie de maisons de repos, nécessitant une formation accélérée aux métiers émergents (décodage des capteurs, écoute des patients, etc.).

D2. La multiplication de dispositifs permettant un véritable apprentissage tout au long de la vie, permettant notamment de maintenir l'épanouissement et la productivité des personnes plus âgées dans l'entreprise.

E1. Le renforcement de la qualité de l'enseignement tout en le rendant plus équitable, comme le préconise le Pacte pour un enseignement d'excellence de 2017, qui vise d'ici 2030 à améliorer la maîtrise des savoirs de base, à réduire les différences de résultats entre les élèves les moins favorisés et les plus favorisés, à réduire le redoublement et le décrochage, à maintenir plus d’élèves à besoins spécifiques dans l’enseignement ordinaire, à améliorer le climat scolaire et le bien-être à l’école, à amener plus d’élèves à l’emploi et à augmenter la réussite dans l’enseignement supérieur. La poursuite et l'accélération d'une telle dynamique, y compris de son Plan de pilotage local, au-delà de 2030, avec les correctifs nécessaires.

E2. L'amélioration de l'état d'esprit des élèves de l'enseignement secondaire en complément et enrichissement du Pacte pour un enseignement d'excellence, ainsi qu'un renforcement dans l'opinion publique de l'idée que l'éducation est un bienfait pour les êtres humains et en particulier les jeunes.

E3. Le renforcement d'un dialogue constructif entre les mondes de l'enseignement et celui des entreprises sur base des initiatives déjà prises dans les conventions sectorielles avec l’enseignement, l’implication des entreprises dans les choix technologiques opérés pour l’équipement des écoles, l’alternance écoles-entreprises, les instances bassins enseignement/formation/emploi et la Fondation pour l’Enseignement.

E4. Une meilleure articulation des périmètres institutionnels entre l'enseignement qualifiant (technique, professionnel et CEFA) et la promotion sociale, d'une part, et la formation professionnelle, d'autre part.

E5. Le renforcement des compétences douces (soft skills) et de la capabilité (pour l'économiste Amartya Sen, la possibilité pour les individus de faire des choix parmi les biens qu’ils jugent estimables et de les atteindre effectivement), comme moteurs d'innovation, de motivation et d'employabilité.

N5. L'adaptation du contenu des plans de formation au numérique tant au niveau primaire que secondaire et supérieur (Hautes Écoles / Universités) pour permettre d’intégrer les compétences de base nécessaires pour former et sensibiliser les jeunes aux métiers en pénurie et surtout aux métiers d’avenir.

D3. / M6. La conception et la mise en œuvre d'un statut social innovant pour les travailleurs correspondant davantage à leurs aspirations d'autonomie et de mobilité, ainsi qu'à celles des entrepreneurs d'établir une relation franche, durable et constructive.